Les auteurs : Philip Anglewicz, Jamaica Corker, Patrick Kayembe
Journal : Genus - Journal of Population Sciences, 1(4). Mai 2017
La croissance démographique rapide de nombreuses villes africaines a des implications importantes pour la santé de la population, mais on sait peu de choses sur les facteurs qui contribuent à l'augmentation de la population, comme la fécondité des migrants internes. Nous examinons si les migrants internes à Kinshasa ont des schémas de fécondité différents de ceux des résidents de Kinshasa au cours de leur vie, et nous identifions les caractéristiques des migrants qui peuvent expliquer les différences de fécondité. Nous utilisons également des histoires de migration détaillées pour examiner si la fécondité diffère selon les caractéristiques de la migration. Nous utilisons les données représentatives du projet PMA2020 pour 2197 femmes à Kinshasa, dont 340 femmes qui ont déménagé à Kinshasa. Nous examinons les différences entre les migrants et les non-migrants en matière de fécondité et d'autres caractéristiques liées à la fécondité. Nous examinons également si la fécondité diffère selon la durée de résidence à Kinshasa, le nombre de déménagements au cours de la vie, l'âge de la première migration, la classification urbaine/rurale du lieu de naissance et la distinction entre la migration intra-Kinshasa et la migration à Kinshasa . Les migrants ont un taux de fécondité sensiblement plus élevé que les résidents permanents de Kinshasa, mais la différence est relativement faible. Cette fécondité plus élevée semble due en partie aux modes d'utilisation des contraceptifs chez les migrants. Il existe une hétérogénéité notable parmi les migrants : une fécondité plus élevée parmi les migrants est associée à une durée plus longue à Kinshasa, à plus de déplacements au cours de la vie, à la migration urbaine à Kinshasa, à un âge plus avancé lors de la première migration et au déplacement à Kinshasa depuis l'extérieur (par opposition à la migration intra-Kinshasa).