Les auteurs : Amy O Tsui, Win Brown, Qingfeng Li
Journal : Revue de la population et du développement, 43(1). Mai 2017
Quarante-huit des 54 États souverains du continent africain sont situés dans la région de l'Afrique subsaharienne (ASS), le gouvernement de chacun d'eux définissant et façonnant ses propres services de santé et systèmes de prestation. Ce document passe en revue les tendances et les modèles de pratique contraceptive dans la région. En utilisant les données des enquêtes démographiques et sanitaires et de l'étude Performance Monitoring and Accountability 2020, l'étude constate que la pratique contraceptive moderne est globalement en hausse, mais avec de grandes variations géographiques. Les méthodes contraceptives les plus fréquemment utilisées sont les injectables et, plus récemment, les implants. On observe des niveaux d'utilisation plus élevés chez les femmes non mariées sexuellement actives que chez les femmes mariées. Bien que l'utilisation soit en hausse, les taux d'abandon de la contraception sont également élevés. Parmi les initiatives récentes du programme, on peut citer l'élargissement des options de contraception à longue durée d'action, la promotion et la fourniture de méthodes contraceptives pendant la période post-partum, et le recours aux agents de santé communautaires pour la diffusion des contraceptifs et la fourniture de services. La situation de l'ASS en matière de planning familial reste confrontée à la faiblesse des systèmes de santé, qui doivent faire face à des priorités concurrentes pour gérer la prévention des maladies ainsi que les soins de santé primaires. L'augmentation des investissements dans la prestation de services de planification familiale dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne laisse toutefois présager une adoption rapide et continue de la contraception moderne, qui pourrait égaler, voire dépasser, les résultats obtenus dans d'autres régions.