Lagos et Kaduna font des progrès impressionnants dans l'utilisation du planning familial
Les données de l'enquête innovante par téléphone portable, menée par le Centre for Research, Evaluation Resources & Development, CRERD, et l'université Bayero de Kano, et mise en œuvre par l'Institut Bill & Melinda Gates de l'école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, montrent que l'accès et l'utilisation des contraceptifs modernes ont considérablement progressé, en particulier pour les méthodes à longue durée d'action telles que les dispositifs intra-utérins (DIU) et les implants contraceptifs.
Le premier cycle de PMA2020 à Lagos et Kaduna a été mené fin 2014, tandis que le deuxième cycle a été mené 12 mois plus tard, fin 2015.
Entre les deux enquêtes, l'utilisation de méthodes à action prolongée a augmenté de 4 points à Lagos et de 3 points à Kaduna.
Plus de la moitié de l'augmentation de l'utilisation globale des contraceptifs modernes dans les deux États est attribuable à cette adoption rapide de méthodes à longue durée d'action. Ces données peuvent représenter les progrès réalisés dans le cadre de la stratégie LARC du gouvernement nigérian pour 2013-2015, qui vise à garantir que toutes les femmes qui souhaitent des implants ou des DIU puissent les obtenir par l'intermédiaire de prestataires du secteur de la santé publique.
Les données de PMA2020 montrent que 78 % des utilisatrices d'implants et de stérilets à Kaduna et 65 % à Lagos obtiennent leur méthode du secteur public.
La demande totale de planning familial a augmenté entre les cycles et une plus grande proportion de ce besoin est maintenant satisfaite par la mise à disposition de méthodes modernes.
Le pourcentage de femmes qui souhaitent espacer ou limiter leurs naissances mais qui n'utilisent pas de méthode de contraception (c'est-à-dire dont les besoins ne sont pas satisfaits) a diminué dans les deux États, de plus de 3 points de pourcentage à Lagos et de 4 points à Kaduna. Si la planification familiale semble toucher globalement plus de femmes, les disparités de richesse dans l'utilisation et les besoins non satisfaits persistent dans les deux États, ce qui suggère la nécessité de poursuivre les efforts pour étendre l'accès à la contraception moderne aux pauvres mal desservis. L'utilisation des contraceptifs modernes est deux fois plus élevée chez les femmes les plus riches que chez les femmes les plus pauvres de Lagos et plus de six fois plus élevée chez les plus riches que chez les femmes les plus pauvres de Kaduna.
PMA2020 est mené dans 11 pays d'Afrique et d'Asie et soutient le suivi de l'objectif du Planning familial 2020 (FP2020) qui consiste à répondre aux besoins de 120 millions de femmes et de filles supplémentaires en matière de planning familial d'ici à 2020.